À l’invitation du Parc naturel régional (PNR) de l’Aubrac, un atelier « Destination Territoire à Énergie Positive » s’est tenu jeudi 13 juillet à la salle de Graissac (Commune d’Argences-en-Aubrac). Pendant une matinée, les élus du territoire « Aubrac Carladez Viadène » – représentant 11 communes – ont bénéficié d’informations et posé un regard sur le territoire et son devenir énergétique.
Un atelier « Destination Territoire à Énergie Positive » expérimenté par le Parc
La Communauté de Communes Aubrac Carladez Viadène a répondu favorablement à l’appel du Parc quand ce dernier a proposé d’expérimenter un atelier « Destination Territoire à Énergie Positive ». Un moyen pour les élus du territoire communautaire de comprendre les enjeux énergétiques et de les lier aux projets d’aménagement de l’espace (PLUi), aux programmes autour de l’habitat (OPAH, fonds de concours) ou de la mobilité (circuits de transport à la demande) ou bien encore aux projets autour du bois.
Un atelier en 3 temps
La matinée s’est déroulée en 3 parties.
♦ Un premier temps informatif avec la présentation du Programme de Transition Énergétique et Climatique de l’Aubrac et du contexte réglementaire des « zones d’accélération d’énergies renouvelables », dans le cadre de la « loi pour l’accélération de la production d’énergies renouvelables ». L’enjeu de cette loi, promulguée en mars 2023 ? Se concerter pour savoir où peuvent prioritairement s’implanter les projets d’énergies renouvelables. Ces zones d’accélération peuvent concerner toutes les énergies renouvelables : le photovoltaïque, le solaire thermique, l’éolien, le biogaz, la géothermie, etc.
♦ Pour donner corps à la théorie, les élus se sont ensuite prêtés au jeu de la construction de scénarii. Comment, à l’horizon 2050, le territoire peut réduire sa consommation énergétique de 289 GWh à 170 GWh et, dans le même temps, augmenter sa production de 89 GWh à 170 GWh hors barrages ? Telle a été la question épineuse basée sur les orientations de l’ADEME à laquelle ont tenté de répondre les élus, répartis en deux groupes. Un exercice peu évident qui a cependant abouti à une réflexion collective : la réduction des besoins énergétiques pourrait provenir d’actions fortes conduites sur le logement, l’éclairage ou le transport et la production d’énergie pourrait s’envisager autour du photovoltaïque et d’une filière bois structurée et maillée sur le territoire. Pour rappel, les élus de la Communauté de Communes avaient rédigé à l’unanimité en avril 2022 une motion actant leur position défavorable au déploiement d’infrastructures éoliennes sur le territoire (motion à retrouver ici).
♦ L’atelier s’est conclu par une présentation du PETR Centre Ouest, qui a expliqué son initiative « Coopérative Citoyenne », dont le but a été de mettre en place une structure de production d’énergie solaire portée par le territoire et les acteurs locaux (élus et citoyens partenaires sur la gouvernance). Un projet qui relocalise les impacts de la production d’énergie renouvelable sur un territoire et qui sera présenté lors d’un voyage d’étude en septembre.
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